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vendredi 11 mai 2018

La Guerre est-elle possible(suite)




Les premières touchées seront les 

deux leaders aéronautiques 

tricolores : Airbus et ATR.

Le premier a bouclé à la veille de 
Noël 2016 la vente d'une centaine 
d'appareils à Iran Air : 38 A330 
(dont des A330-900neo), 46 
appareils de la famille A320, et 
seize A350XWB. Montant du contrat 
: dix-sept milliards de dollars. 

Airbus a déjà livré deux A330 et un 
A321. Boeing, lui, avait vendu 80 
appareils pour 16,6 milliards de 
dollars sans toutefois débuter les 
livraisons.

Même si Bruno Le Maire, le ministre de l'économie, a estimé qu'il n'était «pas acceptable» que les États-Unis se placent en «gendarme économique de la planète» les faits sont là. 
Les contrats signés avant le retrait américain de l'accord devront être dénoués au plus tard sous six mois alors que les nouveaux contrats seraient purement déclarés illégaux comme l'a rappelé dès hier le site internet du Trésor américain chargé avec d'autres agences de faire appliquer les sanctions décidées par Donald trump.
 «Les licences accordées à Boeing et Airbus pour exporter des avions à l'Iran vont être révoquées», a annoncé Steven Mnuchin, le Secrétaire d'État américain au Trésor. 
Adieu donc les mirifiques contrats puisqu'Airbus a déclaré qu'il agirait «en pleine conformité avec les sanctions et le contrôle des exportations des États-Unis». 
Airbus possède une usine aux États-Unis à Mobile, et ses avions embarquent de très nombreux composants américains, de fait interdits à l'exportation vers l'Iran. 
Airbus négoccie actuellement une commande de 50 A330 NEO avec l'américaine United Airlines pour 14 milliards…
ATR avait signé un contrat de 20 appareils (+20 options). 
Huit ont déjà été livrés. 
Les douze autres sont menacés d'autant qu'ATR vient de reprendre pied sur le marché américain avec 50 appareils pour Fedex et vingt pour Silver basée en Floride.

D'autres sociétés

Renault, PSA, Total, Vinci, Bolloré… la liste des entreprises françaises contrariées dans leur relation avec Téhéran est longue. 
Le pétrolier Total, avait prévu d'investir un milliard de dollars en partenariat avec le Chinois CNPC pour développer le plus grand champ gazier du monde. 
Même si ce contrat a été signé avant les sanctions américaines, il y a peu de chances qu'il puisse aboutir. Air France va devoir arrêter sa liaison entre Paris et Téhéran alors qu'Accor va devoir fermer un hôtel ouvert en 2015. 
Renault et PSA, deux leaders du marché iranien voient aussi leur activité menacée.
Gil Bousquet La Dépèche



La Guerre est-elle possible



Extraterritorialité US



On ne peut pas avoir le beurre et 

l'argent du beurre, le bénéfice 

d'une  économie mondiale ultra 

connectée sans les dépendances 

inhérentes à ces connections.

Quand un Airbus utilise d'innombrables 
composants physiquement fabriqués aux 
USA, aucune extra-territorialité là dedans. 

Quand on utilise le dollar des États-Unis, ou 
que ce soit dans le monde, un processus 
PHYSIQUE advient sur le territoire des États-
Unis au sein des ordinateurs dépendant de la 
Fed, aucune extra-territorialité non plus !

Les Etats-Unis vendent des produits et des services à qui ils veulent, et aux conditions qu'ils veulent. 
La seule vraie liberté, c'est de ne pas acheter, mais pour cela, il faut s'en donner les moyens, et faire l'effort de développer ses propres composants au lien de les acheter sur étagère. 
Les Russes et les Chinois l'ont bien compris, eux.

Gare à la loi sur les violences sexuelles



La législation américaine, en constante expansion, menace de criminaliser les rapports sexuels.

Gare à la loi sur les violences sexuelles

Aux Etats-Unis, certaines 

féministes applaudissent aux 
nouvelles lois proposées en France 
pour réduire la violence et le 
harcèlement sexuels.

Parmi les mesures envisagées : augmenter l’âge du consentement sexuel ; allonger le délai de prescription pour les crimes sexuels commis sur mineurs ; et permettre à la police de donner une amende à un homme qui, dans la rue, offenserait une femme verbalement. 
«Les Etats-Unis devraient s’inspirer de la France et de son projet de loi draconien contre le harcèlement sexuel», écrit Liz Posner, l’une des rédactrices en chef du site progressiste Alternet.org.



Pourtant, c’est en grande partie 
d’Amérique que sont venues ces 
idées.
Les Français devraient donc plutôt tirer les leçons de l’expérience des Etats-Unis et de leur législation en constante expansion sur les crimes sexuels.
Les Etats-Unis ont commencé à relever l’âge de la majorité sexuelle - établi par chaque Etat - à la fin des années 1880, en le faisant progressivement passer de 10 à 12 ans, puis de 12 à 13 ans, et de 13 à 16 ans.
Aujourd’hui, l’âge légal pour avoir des relations sexuelles est passé à 16, 17 ou 18 ans, selon les Etats.
La première vague d’augmentation a probablement été salutaire, tout comme la clarification juridique établissant, en France, que la violence physique n’est pas nécessaire pour qualifier de «non consenti» un acte sexuel imposé à un enfant.
Mais après avoir porté l’âge auquel un mineur peut avoir une relation sexuelle avec un adulte à 15 ans, la France serait avisée d’en rester là.
Car, en Amérique, l’élévation de celui-ci a eu comme premier effet de criminaliser la grossesse des adolescentes, et a fini par criminaliser pratiquement tout acte sexuel entre mineurs consentants.


Dans les années 1990, un sociologue américain souleva un vent de panique après avoir révélé que la moitié au moins des bébés nés hors mariage de mères adolescentes avaient été engendrés par des hommes de plus de 20 ans. 
Tout le monde, des chroniqueuses féministes de gauche à l’organisation ultraconservatrice Family Research Council, en passant par le président Bill Clinton, s’est mis à crier au viol.
Les Etats américains ont alors injecté énormément d’argent dans des poursuites judiciaires pour détournement de mineur plutôt que de l’investir dans la contraception et l’éducation sexuelle.
Des relations amoureuses stables entre des hommes mûrs et des femmes moins âgées ont été rompues ; notamment dans les communautés mexico-américaines pauvres et ouvrières du Sud-Ouest, où de tels rapprochements sont courants.
Ces politiques n’ont pas réduit pour autant le nombre des grossesses non désirées chez les adolescentes.
Aujourd’hui, la loi sur le détournement de mineur peut envoyer des adolescents amoureux en prison.
La loi fédérale impose à toute personne ayant eu des rapports sexuels avec un enfant de moins de 12 ans, qu’importe que le fautif soit âgé de 14 ou de 45 ans, de longues peines d’emprisonnement et une inscription au casier judiciaire, parfois à vie, pour délinquance sexuelle.
Les peines encourues pour possession ou diffusion de photos ou de vidéos à caractère «pédopornographique» - c’est-à-dire toute image sexualisée d’une personne de moins de 18 ans, dévêtue ou non , peuvent dépasser celles encourues pour le viol.
En vertu de ces lois, la police arrête des adolescents au motif qu’ils ont envoyé des selfies à caractère sexuel à des amis ou à des amants.
Pour l’instant, la France reste sur la bonne voie en ne judiciarisant pas les rapports sexuels consentis entre mineurs.
Mais ce qui s’est passé aux Etats-Unis montre que la législation sur les droits sexuels tend à se durcir, et rares sont les politiciens qui se risqueront à abroger une loi trop restrictive, par peur d’être accusé de manquer de fermeté face aux «pédocriminels».



http://www.liberation.fr/debats/2018/05/10/conseil-d-une-feministe-americaine-gare-a-la-loi-sur-les-violences-sexuelles_1649198