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lundi 25 juillet 2016

Attentat de Nice



L'image du champion de la sécurité publique

De ex Maire de Nice

Ch Estrosi écornée





Il avait fait de la sécurité un de ses chevaux de 
bataille, multipliant mesures et déclarations : 
l’attentat commis sur la Promenade des Anglais 
le 14 juillet écorne passablement l’image de 
Christian Estrosi, ex-maire LR de Nice, resté 
1er adjoint chargé de la Sécurité de la ville et 
désormais Président de la Région PACA.


Dès les premières heures après l’attaque, qui a fait 84 morts, 
l’élu avait demandé un «sursaut» de l’Etat, critiquant le 
dispositif - et tout particulièrement le nombre de policiers 
nationaux - mis en place pour assurer la sécurité des 
festivités. Depuis, la polémique n’a pas cessé entre le 
gouvernement d’un Manuel Valls appelant Christian Estrosi 
à«se reprendre» et l’élu local, également président de la 
région Paca, fustigeant des «mensonges d’Etat».



L’enjeu est d’autant plus capital pour le Niçois - né dans la capitale azuréenne le 1er juillet 1955 qu’il a depuis longtemps fait de la question de la sécurité un de ses thèmes favoris, même s’il s’est appliqué à estomper cette image lors du second tour des régionales, pour l’emporter face à la députée FN du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen, après le retrait du candidat PS.
Le 19 janvier 2015, moins deux semaines après l’attentat contre Charlie Hebdo, il avait assuré devant son conseil municipal être «à peu près convaincu que si Paris avait été équipée du même réseau (de caméras de vidéosurveillance) que le nôtre, les frères Kouachi n’auraient pas passé trois carrefours sans être neutralisés».
Un an et demi plus tard, le dispositif n’a finalement pas permis de repérer le 19 tonnes de Mohamed Lahouaiej Bouhlel sur la Promenade des Anglais lors de ses repérages avant l’attentat, alors que la circulation d’un camion de ce type sur cette artère est interdite par arrêté municipal.
Alors maire de Nice, Christian Estrosi s’était pourtant félicité en octobre 2014 de «la verbalisation de 16 poids lourds» ayant «emprunté la Promenade des Anglais comme voie de transit», et avait annoncé que la police municipale continuerait «ces contrôles qui participent au rayonnement et au bien vivre de (la) ville».

«Attaques ridicules» 

«Si nous l’avions vu sur la Promenade via nos caméras, nous aurions relevé l’infraction puis nous l’aurions relayée au parquet, qui aurait décidé de poursuivre ou non. 
Mais ça ne l’aurait pas empêché de revenir (...) Tous les jours, ce type de poids lourd vient livrer les hôtels, approvisionner les plages», a assuré dimanche dans le JDD Sandra Bertin, responsable de la vidéosurveillance de la ville, évoquant par ailleurs des pressions de l’Intérieur pour modifier son rapport sur les policiers présents le 14 juillet.
Qu’a-t-il manqué au dispositif pour être plus efficace ? La reconnaissance faciale, assure Estrosi. 
Il l’avait demandée lors de la préparation de l’Euro pour assurer la sécurité des fan-zones. 
Il est depuis revenu à la charge, assurant dans Le Parisien : «si on nous avait autorisés à utiliser notre logiciel de reconnaissance faciale, il en aurait peut-être été autrement. 
On se serait rendu compte que le conducteur du camion avait été condamné à six mois de prison avec sursis pour violence».
Ancien adjoint d'Estrosi à la Sécurité, aujourd’hui conseiller municipal d’opposition proche d’Olivier Bettati (FN), Benoît Kandel assure que la police municipale «avait les moyens techniques» d’établir des barrages sur la Promenade des Anglais pour empêcher le passage d’un camion, avec notamment la possibilité de déployer des plots de béton.
Le directeur départemental de la sécurité publique a explicitement écarté cette idée, s’est défendue la mairie dans Le Figaro.
Jetant une pierre dans le jardin de Christian Estrosi, Olivier Bettati, lui aussi ancien proche d'Estrosi, a même demandé au maire de Nice l’ouverture d’une commission d’enquête municipale sur «le rôle exact de la direction de la police municipale et de l’adjoint en charge de ce secteur (M. Estrosi, ndlr) dans le cadre de l’organisation des festivités du 14 juillet».
Evoquant des «réunions d’experts» et des «attaques ridicules pour masquer les vraies questions», Christian Estrosi a reconnu dimanche qu’il n’avait participé, comme le préfet, assure-t-il, à aucune des réunions préparatoires aux festivités du 14 juillet, au cours desquelles a justement été défini le dispositif de sécurité.

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