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dimanche 28 février 2016

Un viol toutes les six minutes.



La question des agressions sexuels

à l’encontre des femmes

n'a fait l’objet d’intérêt 

 

que lorsqu’elle a été attribuée qu'à des hommes «altérisés» parce que musulmans ou d’origine étrangère.

 

 L’horreur qui a frappé un incroyable nombre de femmes victimes d’une série d’agressions sexuelles perpétrées en pleine rue à Cologne a déclenché un déferlement de commentaires racistes pointant du doigt les origines ethniques et géographiques des agresseurs.
Et un profond malaise au sein des mouvements militants.
Entre la nécessité absolue de dénoncer ces atrocités en série et la crainte de désigner une catégorie de la population déjà victime de préjugés et de rejet, comment lutter contre les violences sexistes sans alimenter le racisme ?
Alors que ces violences ne sont le fait d'une cultuelle rétrograde musulmane, non anticipé par les politiques.
En effet, n’était-il pas hâtif d’essentialiser un «monde arabo-musulman» monolithique comme s’il n’était peuplé que d’êtres mus par un sexisme spécifique sans lien avec celui qui opprime toutes les femmes du monde ? 
Toutes les formes de sexisme sont intolérables et doivent être punies.
Toutefois, nous déplorons la tournure prise par les débats.
Les féministes, qui œuvrent depuis des années contre les violences faites aux femmes, ont eu la désagréable surprise de voir surgir parmi les soutiens de leur cause des hommes qui, auparavant, ne s’étaient jamais préoccupés de la sécurité de leurs concitoyennes.
Parmi eux, le mouvement allemand d’extrême droite Pegida, connu pour son islamophobie et son rejet viscéral de l’immigration, qui, pourtant, s’est toujours insurgé contre les positions défendues par les féministes.
En France aussi, la plupart des récents convertis à l’antisexisme n’ont jamais eu le moindre mot pour dénoncer les violences sexistes qui surviennent quotidiennement, dans l’indifférence générale.
A-t-on entendu toutes ces voix tonitruantes lorsque François Hollande a décidé de rétrograder le ministère des Droits des femmes vers un vague secrétariat d’Etat avant de finalement le réduire à un portefeuille confinant les droits des femmes à des activités domestiques ?
Nous vivons dans un pays, où, chaque année, 84 000 femmes sont victimes de viols ou de tentatives de viol.
Un viol toutes les six minutes.
Entend-on ces féministes de circonstances s’insurger contre cette triste et banale réalité ?
Des solidarités similaires s’étaient révélées au cours de l’affaire Polanski. On peut citer l’ancien ministre Frédéric Mitterrand, qui avait excusé l’attitude du réalisateur par son statut artistique, ou le philosophe et désormais académicien Alain Finkielkraut, qui n’avait rien trouvé de mieux que d’expliquer que la fille violée par le cinéaste paraissait bien plus âgée que ses 13 ans !
La question des violences faites aux femmes ne semble faire l’objet d’intérêt que lorsqu’elle est attribuée à des hommes «altérisés» parce que musulmans ou d’origine étrangère.



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