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lundi 25 janvier 2016

Une vérité largement occultée depuis des lustres



Vivre sans mutuelle, n'est-il pas risqué ?



Faut-il obligatoirement souscrire une mutuelle quand on ne
bénéficie pas d’une complémentaire collective? 
Le calcul mérite d’être fait en tout cas.


Se passer de mutuelle?
Le pari peut sembler risqué à première vue, mais il ne l’est finalement pas tant que cela.
En effet, les gros risques de santé sont généralement pris en charge à 100% par la Sécurité sociale.
Elle rembourse en moyenne 91% des soins hospitaliers, 63% des soins de ville et 60% des biens médicaux.
Les assurances complémentaires, elles, ont globalement une intervention limitée : en 2013, selon l’Insee, elles ont assumé 13,8% des dépenses, alors que les ménages en ont supporté 8,8%. Si vous souffrez d’un cancer, du sida, d’un diabète important, la mutuelle ne sera donc quasiment d’aucun secours puisque tous vos soins seront assurés par la Sécurité sociale.

Les mutuelle généralement pas à la hauteur

A contrario, si vous devrez affronter des soins onéreux mal pris en charge par la Sécurité sociale : par exemple des implants dentaires , votre mutuelle ne sera généralement pas à la hauteur.
En effet, elles ne remboursent souvent rien pour ces soins dits "hors nomenclature", ou une toute petite partie de la dépense pour les contrats les plus hauts de gamme (rarement au-delà de 400 euros pour une dépense de 1.500 à 2.000 euros). Vous en serez donc de votre poche de plusieurs centaines d’euros, même avec une couverture très étendue.

Être gagnant en devenant son propre assureur

Les personnes qui ne bénéficient pas d’une complémentaire collective, payée en partie par l’employeur, ont donc tout intérêt à s’interroger sur l’opportunité de souscrire, ou non, un tel contrat à titre individuel.
Surtout si elles n’ont pas droit aux aides publiques telles que la CMU complémentaire ou l’aide à la complémentaire santé.
Si vous n’en avez pas, vous devrez faire face au ticket modérateur sur les soins courants (de 20 à 40% de la dépense chez des professionnels conventionnés), mais vous pourrez souvent les financer grâce aux sommes économisées grâce à l’absence de complémentaire.



C’est un calcul, qui était prévisible, mais il est vrai, qui méritait d’être fait et dit depuis longtemps.
Même les personnes qui n’ont pas une santé de fer peuvent être gagnantes en devenant leur propre assureur pour ces dépenses récurrentes, mais généralement peu élevées.
Évidemment, mieux vaut avoir un budget suffisant, qui vous permette en tout cas d’affronter une mauvaise série.
Si ce n’est pas le cas, la souscription d’une couverture complémentaire vous permettra de mieux maîtriser vos dépenses, quitte à payer plus que ce vous consommez réellement.
Eric Leroux du JDD


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