POURQUOI ?
Dénonçons les actes terroristes et gardons nous de tous les amalgames possibles qui ne manquent de fleurir lors de faits semblables.
Pas facile de
mobiliser le lendemain d’une manifestation entrée dans l’histoire.
Pas facile, non
plus, de mobiliser là où on manifeste rarement. Lundi soir, une
centaine de personnes étaient rassemblées devant la préfecture de
Seine-Saint-Denis à Bobigny, pour dire stop à la violence et à
la stigmatisation
NOS BANLIEUES NE SONT PAS DES RESERVOIRS A COUPABLES
Cette République, on ne s’en éloigne pas, on veut seulement s’en rapprocher.
Amalgames
Des gamins
traversent la place en faisant rouler leur cartable, des gens sortent
du métro pour rejoindre la galerie marchande voisine.
La ministre du
Logement et de l’égalité des territoires, la radicale de gauche
Sylvia Pinel est tout de même venue, quelques élus de la ville
aussi.
La
plupart sont de simples habitants de Bobigny ou des communes
environnantes, et sont déjà allés manifester la veille «de
l’autre côté du périph’».
«Avec les événements du 7 janvier, on est confrontés à des choses qui avaient été dites et rabâchées depuis longtemps par les acteurs de terrain.
Il faut écouter attentivement ce que vous dit le 93, sur ce qu’il vit depuis 30 ans».
Qui est là pour éviter les amalgames, les confusions ? Tout le monde a été touché. Tout le monde est choqué, déçu qu’on ait utilisé l’islam comme alibi .
Ils ont peur que leur religion et les croyants soient de plus en plus mal vus. C’est un des combats à mener. C’est peut-être banal à dire, mais il ne faut pas laisser les jeunes de banlieue de côté».
Quand on voit dans ce défilé, le premier ministre israélien, qui est un criminel de guerre, ou les dirigeants du Gabon, de Turquie ou Orban, le premier ministre hongrois, on peut douter de leur sincérité républicaine !.
C’était tellement énorme. On ne va pas se mentir : c’était très beau, c’était historique. Ça donnait des frissons.
Communautés froissées :
Une
jolie jeune juriste qui habite le 92 déboule sur la place avec
d’autres femmes.
Depuis
le début, je ne m’appelle pas Charlie, je n’ai jamais apprécié
leurs caricatures,
reconnaît-elle . Il
y a des sujets sensibles, et puis pourquoi Dieudonné a été
censuré ?
Elle raconte son parcours, «des bas-fonds» au concours de la magistrature, parle des discriminations dans les hautes sphères.
L’école, on m’a donné des chances. J’ai pu rencontrer des profs, des éducateurs. Mais lorsque porte un nom maghrébin, avec le voile et habitant derrière le périphérique, on te le fait savoir et encore plus comprendre à celui qui a des responsabilités. Il y a des communautés froissées, poursuit-elle.
Disons les choses clairement : les musulmans, on nous enferme dans le communautarisme dangereux largement entretenu et sans défense, en comparaison du communautarisme juif qui est très structuré, qui se défend et qui est respecté.
D'après un texte P BENETTI
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