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vendredi 18 juillet 2014

Récurent et fatal




USA


60 condamnés a mort par des 


analyses controversés





L’Inspection générale de la justice aux

 Etats-Unis a présenté un rapport selon lequel

 une soixantaine de condamnations à mort, dont

 trois déjà mises en œuvre, ont reposé sur des

 éléments scientifiques erronés voire des 

témoignages douteux.


En 1997, un rapport de l’OIG, l’Inspection générale du ministère 

américain de la justice, avait pointé des irrégularités graves commises 

dans des enquêtes judiciaires par treize analystes du laboratoire du 

FBI à Quantico, Virginie (est).

Or, dix-sept ans plus tard, le même OIG accuse le FBI de ne pas en 

avoir tiré les leçons et d’avoir traité à la légère les affaires de peine de

 mort dans les huit années qui ont suivi. «Le FBI n’a pas pris les 

mesures suffisantes pour s’assurer que les affaires de peine capitale

étaient une priorité maximale et traitées en urgence», fustige le 

nouveau rapport paru mercredi.


Éléments à charge défectueux

Il relève que le FBI n’a pas notifié à temps les autorités locales ou la 

défense que «la condamnation à mort des accusés pourrait être affectée

 par l’implication d’un de ces treize analystes controversés». 

Les procureurs n’ont pas été alertés avant cinq ans au mieux, rendant 

impossible une révision des peines, et trois hommes ont été exécutés, 

souligne le rapport sans citer de nom.

L’un de ces trois prisonniers, exécuté au Texas quatre jours après la 

publication du rapport de 1997, n’aurait pas encouru la peine capitale 

sans les éléments à charge défectueux, selon les conclusions du 

procureur rendues après l’exécution.

Un autre détenu a été innocenté vingt-sept ans après sa condamnation 

et au moins cinq autres verdicts ont été annulés, après que les

 «analyses erronées et les témoignages scientifiquement intenables» 

d’un analyste du FBI eurent été mis au jour.



Opacité

Si «à peu près tous les problèmes ont été (depuis) identifiés», «pour de 

nombreux accusés, les retards ont été très préjudiciables et, pour 

certains, ont causé un tort irréversible», souligne encore le rapport. 

«Certains accusés ont appris très tard - et peut-être jamais - que leurs 

condamnations pourraient avoir été entachées», selon un communiqué 

accompagnant l’expertise.

Dans ses recommandations au ministère de la Justice, l’OIG a listé des 

condamnés - dont des cas de personnes exécutées, dont les dossiers 

ont été revus par des scientifiques indépendants afin que les autorités 

puissent réexaminer les pièces à conviction et «prendre des mesures 

immédiates pour s’assurer que ces accusés soient bien alertés que leur 

peine a pu être entachée par des analyses et des témoignages peu 

fiables».


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