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jeudi 26 juin 2014

INFANTICIDE US




ETATS-UNIS 
 

Cède enfant adopté, 10 ans


3 500 $ hors taxe





COMMENT des ETATS de L'UNION PEUVENT

 PEUVENT-ILS TOLÉRER CE CRIME

 d'INFANTICIDE en 2014


de telles annonce en ligne proposant l'adoption d'enfants

 abandonnés par leurs parents adoptifs.



Des centaines d’enfants se retrouvent «en vente» sur Internet.

Le «rehoming» est un business chapeauté par des agences privées, hors

de tout contrôle.

Dylan sourit sur la photo. Il a 10 ans, le regard malicieux, et une 

passion pour le jardinage.

«Il n’a pas été diagnostiqué hyperactif et ne prend pas de médicaments. 

Il est capable de bien se concentrer et il adore faire des puzzles»,

explique la page Facebook qui le présente à l’adoption. Même son 

«prix» est affiché : 3 500 dollars (2 600 euros) de frais d’agence, plus 

200 dollars d’enregistrement et de 1 500 à 2 500 pour les avocats. Le 

tout déductible d’impôts, précise l’annonce publiée sur Second Chance 

Adoptions. 
 

Dylan a été adopté en Russie mais ses parents ne veulent 

plus de lui.


Il est sur le «marché» de «seconde main» : le «rehoming» disent les 

Américains, même si le terme est controversé. Le mot est plus souvent

employé pour les animaux, et réprouvé par l’agence qui propose Dylan.

Comme sur un vrai marché d’occasion, les prix sont aussi cassés : 

tandis qu’une adoption internationale coûte facilement 10 000 à 30 000

 dollars aux Etats-Unis, ces enfants changent de parents pour moitié 

moins, parfois même gratuitement.
 

«Les parents ne sont pas toujours bien préparés à des enfants qui 

peuvent être difficiles», explique Sandra Moats, qui en élève dix-neuf, 

dont dix «réadoptés» abandonnés par leurs premières familles 

américaines.

«Parfois, le lien ne se fait tout simplement pas. C’est un phénomène

commun, estime cette pasteur dans l’Idaho.

On en voit entre quinze et vingt par mois auxquels il faut trouver de 

nouveaux parents.

Mais ces drames ont parfois des issues heureuses. Beaucoup de 

familles finissent par trouver leur bonheur et celui de ces enfants.» 

Aucun décompte officiel de ces adoptions de seconde main n’est fait 

aux Etats-Unis, mais on y estime que 1 à 10% des adoptions d’enfants à

«besoins spéciaux» (handicaps ou troubles du comportement) sont

dissoutes, rappelle un récent rapport du Congrès.

Au regard des plus de 100 000 cas finalisés chaque année dans le pays,

ceux-ci restent donc exceptionnels. Ils se comptent tout de même par

centaines, voire par milliers.


«C’est notre croix à porter»



Sous la fiche Facebook de Dylan, ces jours-ci, il y a aussi celles d’Annie,

Caleb, Janell, Tyler, Tina, Kylie, Tanner, Breanne ou Vance, adoptés 

une première fois à l’étranger ou aux Etats-Unis.

Tous sont plus mignons les uns que les autres et leurs histoires,

esquissées en quelques lignes, aussi dramatiques.

Vance a été accueilli en Europe de l’Est à 3 ans puis dans une famille

 américaine et doit, à 12 ans, changer à nouveau de parents. Il est

 supathlétique», «intelligent», récolte de bonnes notes à l’école et n’est

 «généralement pas agressif». Mais quatre autres plus petits ont été

 adoptés et Vance «irait sans doute mieux dans un foyer moins 

nombreux où il serait le plus jeune, voire le seul», explique sa fiche.

«Nous faisons là une contribution humanitaire», assure Cyndi Peck,

 responsable du programme «Second Chance» de Wasatch International

 Adoptions, une agence privée enregistrée dans l’Utah qui gère cette

 page Facebook. 
 

«Ce n’est pas un programme qui nous rapporte de l’argent», ajoute la 

responsable, détaillant, pour preuve, ses tarifs : la famille qui cède son

 enfant ne paye «que» 950 dollars à l’agence, contre 3 500 pour les 

réadoptants. Ces frais couvrent à peine le travail de sélection, explique

 Cyndi Peck, racontant passer de longues heures en conférence

 téléphonique avec les parents, actuels et futurs, pour s’assurer qu’ils

 ne cachent rien.

Placer un enfant lui prend entre quelques semaines et plusieurs mois -

 les plus jeunes et les moins troublés partent plus vite.


Cette face noire de l’adoption est un scandale

 de l’Amérique de Gantanamo… Un infanticide ? 
 

Tout cela est très douloureux, pour les enfants et les familles qui 

doivent se séparer d’eux.

J’ai souvent les parents en pleurs au téléphone. Ils pensaient que tout

serait merveilleux pour eux comme pour le petit... des montres 

excusables ?

Sur les forums américains spécialisés, on trouve aussi de nombreux

témoignages, souvent très détaillés de ces montres :

«Je n’arrive pas à m’attacher à eux», racontait , la maman de deux 

enfants de 5 et 6 ans, adoptés à leur naissance et dont elle envisageait

de se séparer.

«Je me sens horrible», avouant avoir mis au monde deux enfants et

 éprouver pour eux des sentiments qu’elle n’a jamais eus pour les deux

 aînés, «J’aimerais vraiment pouvoir les aimer comme mes enfants

 biologiques mais je ne crois pas que je le pourrai.

Mon mari ne me comprend pas, «il me dit que c’est notre croix à 

porter», expliquant dans cet appel au secours que son couple risquait 

aussi de sombrer.

«Il y a un vrai besoin, confirme un spécialiste américain de l’adoption

 qui préfère rester anonyme sur ce dossier trop sensible.

Ce dont il est question ici, ce n’est pas de simples caprices de parents

 qui n’en peuvent plus parce que le petit Johnny ne fait pas ses devoirs.

Il s’agit souvent d’enfants vraiment très troublés, qui vont faire du mal 

à leurs frères et sœurs ou brûler la maison.»


Une simple procuration suffit


Pour le professeur Richard Barth, père adoptif lui-même et spécialiste

des services de l’enfance à l’université du Maryland, le problème est 

aussi que ces parents manquent souvent de soutiens et de structures 

auxquelles s’adresser.

Une famille qui n’arrive plus à faire face à son enfant peut 

théoriquement le placer dans un établissement de soins, mais c’est très

 cher.

S’il a été adopté aux Etats-Unis, certains Etats paieront ses soins mais 

ce n’est pas le cas s’il a été adopté à l’étranger, observe le professeur

Barth. Des parents peuvent aussi demander à la justice de le placer 

sous la protection de l’Etat.

Mais il leur faut alors s’accuser de nuire gravement à l’enfant, et 

trouver un tribunal compréhensif.» 

 
Plutôt que de s’accuser de mauvais traitements, les parents américains 

qui veulent abandonner leurs enfants peuvent le faire beaucoup plus 

simplement, soit en passant par une agence, soit en trouvant 

eux-mêmes un couple de rechange par Internet ou dans leurs 

communautés religieuses. 
 

Une simple procuration enregistrée chez le notaire suffit

 pour confier l’enfant à une nouvelle famille, qui pourra 

l’inscrire à l’école ou toucher des allocations, sans qu’aucun 

contrôle ne soit effectué. 
 

Pour une réadoption complète, un passage au tribunal est nécessaire et

 un minimum de contrôles effectués pour s’assurer que les nouveaux 

parents sont bien aptes à l'accueillir.


Sur un forum Yahoo intitulé «Adopting from Disruption», un 

nouvel enfant était proposé chaque semaine en moyenne ces 

cinq dernières années, a compté l’agence Reuters, qui a 

publié une enquête choc sur ce «marché clandestin des 

enfants adoptés», en septembre 2013. 

 

Plusieurs ont même été ballotés de famille en famille, et

 quelques-uns se sont retrouvés chez des pédophiles 

notoires, a révélé Reuters.

 

A la suite de cette enquête, Yahoo a fermé le groupe et 

plusieurs des 50 Etats américains ont commencé à renforcer 

leur législation pour assurer un peu plus de contrôles. 
 

Une loi votée en avril au Wisconsin interdit à toute personne

 qui n’est pas spécialement licenciée par l’Etat de faire la

 publicité d’enfants de plus de 1 an et de les présenter à 

l’adoption.

 
Elle oblige les familles à passer par un tribunal s’ils veulent

 transférer la garde à une personne autre qu’un parent. Mais

 beaucoup d’autres Etats américains continuent de fermer 

les yeux sur ces annonces en ligne et les transferts. 
 

«L’adoption est suffisamment contrôlée comme cela, estime Sandra 

Moats, la maman de l’Idaho aux 19 enfants.

Ce qu’il faudrait, c’est plutôt que les parents adoptifs soient mieux 

intégrés dans leurs communautés, qu’ils aient des gens à qui parler en

cas de difficultés.»

A 69 ans, Sandra est encore en train de finaliser l’accueil d’une fille de

 15 ans, rejetée par sa première famille d’adoption où elle a passé six

 années. Sandra assure ne pas les collectionner mais répond présente

 quand «Dieu», généralement par le biais d’une agence, lui demande si

 elle pourrait accueillir encore un abandonné.

«Le voyage est souvent rude avec eux, reconnaît-elle aussi. J’ai même 

parfois dû appeler la police chez moi pour une de mes filles qui voulait

se mutiler ou se suicider.»

Mais avec beaucoup de présence (Sandra se définit comme «maman

vingt-quatre heures sur vingt-quatre» et les instruit elle-même à la 

maison), elle constate que ses chérubins s’en sortent plutôt bien.

 
Les plus âgés entament maintenant leur vie professionnelle, comme 

assistante médicale ou manager de restaurant.

«Le fait même qu’il y ait tous ces cas de "rehoming" prouve plutôt que

 l’adoption n’est pas correctement encadrée aux Etats-Unis, estime au

 contraire Niels Hoogeveen, adopté lui-même et confondateur du site 

Pound Pup Legacy, qui collecte les récits noirs d’enfants placés en

 familles ou institutions. 
 

L’adoption est une industrie aux Etats-Unis
 

Les agences privées sont si nombreuses que personne ne peut vraiment

les contrôler.

Elles peuvent même avoir intérêt à placer les enfants dans des familles

qui ne leur conviennent pas, pour les replacer ensuite.

Les dossiers sont aussi finalisés beaucoup trop vite, parfois 

immédiatement après l’arrivée de l’enfant aux Etats-Unis.

Il faudrait prendre deux ou trois ans, pour contrôler ce qui se passe

dans la famille durant ces premiers mois.»

Le «rehoming» risque aussi de devenir plus fréquent aux Etats-Unis ces

prochaines années, redoute Adam Pertman, directeur du Donaldson

Adoption Institute : «Avec tous les pays qui se ferment ou réduisent 

l’adoption internationale, les enfants adoptés à l’étranger sont de plus

 en plus âgés, ou ont des besoins particuliers.

Et souvent les parents n’y sont pas assez préparés. Il est temps de faire

quelque chose, avant que le problème ne s’aggrave.»


Merci a Lorraine MILLOT Correspondante à Washington

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