Les
pouvoirs publics doivent faire face à cet enjeu.
Ils
doivent à la fois réduire le coût du travail (c'est
baisser les charges donc toucher a la santé des gens que vous
employez et pouvoir d'achat de vos clients et des retraites),
encourager l'amélioration de la qualification des salariés du
secteur par une politique de formation adaptée et ambitieuse ( la
qualification et la formation est de votre responsabilité l’état
n'est la que pour la financer), et enfin, soutenir le
financement de la recherche et de l'innovation à travers
l'accompagnement des centres techniques des filières, afin de donner
aux entreprises les moyens de réaliser les sauts technologiques
indispensables à l'amélioration de leur compétitivité (c'est
encore a l'Etat que vous demandez de vous financer votre recherche
développement, car vous êtes incapable de générer suffisamment de
marge) .
Mais
le régulateur ne peut pas tout (enfin une
éclaircie capitalistique) .
Les PME du
secteur agroalimentaire doivent aussi chercher en elles-mêmes les
ressorts de leur propre compétitivité.
Elles ont deux
solutions.
Certaines
cherchent à renforcer leur compétitivité « par le bas ».
C'était la
voie choisie par la société Spanghero depuis son rachat, en 2009.
Le primat
accordé à la seule baisse des coûts a amené son propriétaire à
privilégier un mode d'approvisionnement au plus offrant, quitte à
sacrifier toute traçabilité, à favoriser les fraudes et à entamer
irrémédiablement la confiance des consommateurs, avec les
conséquences que l'on sait.
Lourde de
menaces sanitaires, économiques et donc sociales, cette course en
avant est suicidaire à plus ou moins brève échéance. C'est
désormais une certitude.
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