Les États-Unis, l’État qui se
considère depuis longtemps comme un exemple de liberté et de
démocratie, détient depuis longtemps un record que les autres pays
ne sont pas prêts de leur disputer : on y emprisonne plus que
dans n’importe quel autre pays du monde.
Les personnes résidant aux États-Unis
représentent seulement 5 % de la population mondiale :
parmi celles-ci, 2,4
millions sont des détenue-e-s, soit le quart de la population
totale des prisonniers à l’échelle du globe.
Les déclarations faites par la
« Corrections
corporation of America (CCA) », la plus grosse
entreprise mondiale du secteur carcéral, montrent l’intérêt de
la société pour le maintien par le gouvernement de mesures
juridiques draconiennes qui contribuent à un taux d’incarcération
massif : « notre croissance dépend de notre capacité
à obtenir de nouveaux contrats… Tout changement législatif
relatif à la drogue ou à l’immigration clandestine par exemple
pourrait faire varier le nombre de personnes arrêtées et
condamnées, et donc réduire d’autant le nombre de places occupées
dans nos structures pénitentiaires».
L’emprisonnement de masse est devenu
une source de revenus colossaux, et la répression qui s’exprime
par le biais des arrestations et des condamnations en est un
préalable.
L’État se montre comme le véritable
auteur d’une réalité économique qui marginalise toute une partie
de la population pour ensuite en tirer profit.
Dans ces prisons, les programmes de
réhabilitation sont explicitement présentés comme économiquement
peu « intéressants ». Rien d’étonnant à ce qu’au
moment de leur libération, les ex-détenus soient fondamentalement
privés de toute capacité à retrouver un emploi.
Ce qui favorise la marginalisation
sociale en augmentant la probabilité que les ex-détenus retournent
à plus ou moins long terme dans l’enfer carcéral… au plus grand
profit du lobby des prisons.
Dans ces prisons, les programmes de
réhabilitation sont explicitement présentés comme économiquement
peu « intéressants ».
Rien d’étonnant à ce qu’au moment
de leur libération, les ex-détenus soient fondamentalement privés
de toute capacité à retrouver un emploi.
Ce qui favorise la
marginalisation sociale en augmentant la probabilité que les
ex-détenus retournent à plus ou moins long terme dans l’enfer
carcéral…
Au plus grand profit du lobby des prisons.
Capitaine Martin
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