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samedi 9 février 2013

Des délinquants mineurs laissés a l'abandon


La Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), chargée des mineurs délinquants .

l'éducation surveillée de jadis, fait lentement naufrage, dans une discrétion absolue.

Le niveau de désorganisation, après des réformes menées à la hussarde sous Sarkosie, est tel que les cadres se demandent s'ils ne font finalement pas plus de mal que de bien aux jeunes qu'ils accueillent.




La situation est particulièrement lourde à la direction inter régionale de Paris, qui gère l'Ile-de-France et l'outre-mer. 
Elle concentre un tiers des effectifs de la PJJ et la désorganisation y est totale.


"Un jour, on a reçu la visite d'un huissier, dit un chef de service. Les loyers n'étaient plus payés depuis un an, on n'était même pas au courant."

Les psychologues mettent de trois à quatre mois pour toucher leur salaire. 
 
"J'ai des collègues en foyer dont les fournisseurs ne veulent plus livrer la nourriture. 
 
C'est pire en milieu ouvert, il n'y a plus de papier, on est sans chauffage, c'est rigolo cinq minutes."

"On nous demande surtout qu'il n'y ait pas de remous", explique un directeur de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) qui, comme ses collègues, tient par-dessus tout à l'anonymat, parce qu'"il y a mille représailles possibles"
 
"Dans les rapports que je fais à la centrale, assure une responsable, je dois répondre que tout va bien – l'essentiel, c'est d'être de bons élèves."
 
Dès qu'un compte rendu est un peu alarmiste, "on me répond que c'est exagéré, que les choses se sont améliorées".



Franck Johannès du Monde

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